samedi 11 janvier 2014



7 raisons de refuser ENSEMBLE

le décret du Ministre Peillon sur les rythmes scolaires
 

1 Les rythmes des enfants ne sont en rien respectés, bien au contraire !



Les élèves arriveront aussi tôt à l'école et en repartiront aussi tard, le ministre s'y est engagé. Le temps de classe ne pouvant dépasser 5 h 30, ils verront augmenter le temps d'interclasse du midi ou le temps d'Activité Pédagogique Complémentaire avant la sortie des classes, selon les décisions prises par tel ou tel Projet Éducatif Territorial. Qui peut prétendre que ces temps ne sont pas générateurs de fatigue et de stress ?
De plus, tous devront venir en classe le mercredi matin. Où est l'amélioration pour les élèves ? Des générations d'élèves ont bénéficié de cette coupure de la semaine, mais à présent on améliorerait leurs rythmes en instaurant la semaine continue !
 


2 Des activités à la charge des familles

 
 
Toutes les Mairies qui ont fait une évaluation financière de cette réforme prévoient des coûts considérables : personnels supplémentaires, intervenants divers, transports ... La Mairie de Bordeaux par exemple, estime ce coût à 6 millions d’€, la Communauté du Bassin Sud à plus de 100 000 € pour une seule commune. Ce sont les contribuables, et les parents d'élèves en particulier, qui seront mis à contribution.
 
 

3 Des inégalités considérables

 
 
Entre quelques rares collectivités "riches" qui peuvent être en mesure d'organiser des activités attractives avec des personnels formés, et la masse des communes "ordinaires" qui ne pourront mettre en place qu'une simple garderie dans une salle quelconque, l'inégalité de traitement des élèves deviendrait la règle.
 
Pour la plupart des élèves vivant dans des communes déjà écrasées par de nombreuses charges, « l'amélioration des rythmes biologiques" va se traduire en fait par des interclasses "à rallonge", encadrées a minima, sans moyens ni locaux suffisants, par des personnels précaires.
 

4 Une mise en danger des écoles communales
Confrontées aux charges supplémentaires considérables induites par la territorialisation (dont les rythmes scolaires ne sont que le prélude), de très nombreuses communes, ne pouvant faire face, seront poussées à abandonner leur compétence scolaire et leur école elle-même à la Communauté de communes ou d'agglomération...
 

 
Face au coût engendré par la mise en place des activités périscolaires, les mairies ayant une école de moins de 4 classes risquent de fermer leurs écoles et d’envoyer les élèves de la commune dans une autre école plus importante.
Nous avons déjà des cas !
 

 

5 Les conditions de travail des maîtres sont totalement ignorées

 
 
Les enseignants ont toujours connu la coupure du mercredi (antérieurement du jeudi). Elle leur permet, en les libérant de la tenue de la classe, de préparer leurs cours, de corriger les devoirs et les cahiers, etc.
 
L'administration elle-même a calculé qu'un enseignant du 1er degré travaille en moyenne 41 heures par semaine.
 

 
Les conséquences de l'augmentation de l'amplitude de leurs horaires vont être très lourdes… et la fatigue des enseignants ne profite jamais aux élèves.
De même, dans certaines communes, faute de locaux, les salles de classe pourraient être utilisées pour les activités périscolaires, amenant la confusion entre les règles de la classe et celles du périscolaire.
 

 
 

6 Des écoles lieux d’affrontement d’intérêts locaux contradictoires
Chaque « territoire » étant sommé de définir son propre Projet Éducatif Territorial, l'école deviendrait rapidement l'enjeu d'intérêts locaux étrangers aux besoins des élèves.
 

 
Les enseignants et leurs élèves verraient leurs horaires, leur travail, soumis aux fluctuations des majorités locales.
 
 
 

7 Les vraies raisons sont totalement étrangères à l’intérêt des élèves

 
 
Le gouvernement, au nom de la réduction des déficits, engage un nouveau transfert de ses compétences et de ses responsabilités sur les collectivités territoriales. Celles-ci devront en assumer les conséquences financières (donc nos impôts locaux !).
 
L'Education Nationale et ses personnels se verront ainsi peu à peu « territorialisés », mettant en danger les principes d'égalité de droit de tous les élèves face à l'instruction.
 

 
Les Projets Éducatifs de Territoires, les formations et qualifications locales mettront en péril tout l'édifice social républicain (Code du travail, statuts nationaux...) adossé aux Services Publics et aux diplômes nationaux.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 
 
 
 



 

 

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